Blois 2014, Les échappée (re)belles

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 « LES ECHAPPES (RE)BELLES : NORMES DE GENRE ET HISTOIRES SINGULIERES »

Les normes de genre varient dans le temps: certains s’en accommodent, d’autres les contestent. Figures antiques, mystiques médiévaux, travestis des siècles modernes, rebelles contemporaines, ils/elles font bouger les lignes de genre et Mnémosyne les raconte.

Table ronde Carte blanche à Mnémosyne :

Vendredi 10 octobre – 16h30 à 18h

Amphi de l’université (I, II ou III), place Jean Jaurès, près de la Halle aux Grains.

Avec : Jacques DALARUN, Pauline SCHMITT-PANTELSylvie STEINBERG, Michelle ZANCARINI-FOURNEL

modérateur, Louis-Pascal JACQUEMOND

 

« LES ECHAPPES (RE)BELLES : NORMES DE GENRE ET HISTOIRES SINGULIERES »
Cette table ronde part du constat fait depuis longtemps par l’historiographie de la variation des normes de genre selon les sociétés et les époques, et propose d’interroger la manière dont des personnes ou des groupes s’en accommodent, les manipulent, les contournent, les détournent, les contestent, en un mot se rebellent.

C’est le cas par exemple des mystiques du monde médiéval dont le parcours va de la contestation à la sanctification. On pense aussi aux enjeux du travestissement aux siècles modernes qui, une fois découvert, put apparaître comme le symptôme d’une rébellion face aux normes de genre les plus partagées ou encore des rébellions urbaines contemporaines qui font bouger la ligne de genre.

Cependant, parfois sans qu’ils n’aient rien contesté, des individus se voient aussi qualifié-e-s de rebelles : quelle société n’a pas ses efféminés ou ses viragos, figures érigées en contre-modèles qui permettent de renforcer les normes de genre les plus partagées. Dans d’autres cas, c’est un regard contemporain anachronique qui caractérise de rebelles des personnages qui, dans leur contexte, n’étaient pas perçus ainsi. Par exemple Sappho, rebelle par sa sexualité de notre point de vue hétéronormé, et tout à fait conventionnelle dans le contexte antique.

Ces histoires singulières soulignent à quel point la contestation des normes de genre peut être délibérée, assumée et participer d’une révolte contre un ordre – ou être « fabriquée » par des interprétations stigmatisant des conduites peu ordinaires voire par des relectures contemporaines de situations mal comprises.

L’Association Mnémosyne qui promeut l’histoire des femmes et du genre, propose d’interroger les manières dont le genre intervient pour afficher une différence, contourner des normes ou disqualifier des groupes en rassemblant des spécialistes des différentes périodes historiques qui présenteront des cas individuels ou collectifs mettant en scène des situations de rebellions.

 

Modérateur : JACQUEMOND Louis-Pascal

Historien, Inspecteur d’Académie (H), Intervenant à Sciences Po Paris

Louis-Pascal Jacquemond, inspecteur d’académie honoraire et historien, intervenant à Sciences Po Paris (préparation Agrégation d’Histoire) est co-auteur de La place des femmes dans l’Histoire. Une histoire mixte (Belin, 2010), et auteur de Irène Joliot-Curie, Biographie (Odile Jacob, janvier 2014). Il est membre du Conseil d’administration de Mnémosyne (Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre).

 

Intervenants :

SCHMITT-PANTEL Pauline

Professeure des Universités émérite en histoire ancienne   (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), membre du comité scientifique de l’Institut Emilie du Châtelet et de l’équipe ANHIMA

Pauline Schmitt-Pantel est professeure émérite des Universités en histoire grecque ancienne
(Université Panthéon-Sorbonne), et membre du comité scientifique de l’Institut Emilie du Châtelet. Elle a codirigé le numéro de la revue Clio, HFS, consacré en 2004 à Femmes et images. Elle a dirigé le volume 1. L’Antiquité, de l’Histoire des femmes en Occident, de G. Duby et M. Perrot (Plon, 1991). Elle a publié La religion grecque en 1989 (Cursus, Colin, 4ème réédition en 2007) avec Louise Bruit Zaidman. Elle a aussi publié Figures de femmes criminelles, de l’antiquité à nos jours (Publications de la Sorbonne, 2010) avec L. Cadiet, F. Chauvaud, C. Gauvard, M. Tsikounas et La cité au banquet. Histoire des repas publics dans les cités grecques (Publications de la Sorbonne, 1992, nouvelle édition 2011).

 

DALARUN Jacques

Professeur d’Histoire médiévale, directeur de recherche au CNRS, Directeur de l’Institut de recherche et d’histoire des textes, président du Conseil scientifique de l’École française de Rome et membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres.

Jacques Dalarun est directeur de recherche au CNRS et membre de l’Institut (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). Après avoir publié plusieurs livres sur la figure charismatique de Robert d’Arbrissel, fondateur de l’abbaye de Fontevraud, il s’est consacré aux expériences religieuses masculines et féminines dans l’Italie des XIIIe et XIVe siècles. Parmi ses récentes publications, Claire d’Assise. Écrits, Vies, documents (co-dir.), (Éditions du Cerf-Éditions franciscaines, 2013), Bérard des Marses (1080-1130), un évêque exemplaire (Publications de la Sorbonne, 2013), Le Cantique de frère Soleil : François d’Assise réconcilié (Alma, 2014). En 2014, il a préparé un Georges Duby : portrait de l’historien en ses archives, avec Patrick Boucheron (Gallimard).

 

STEINBERG Sylvie

Directrice de recherche à l’EHESS, maîtresse de conférences HDR à l’Université de Rouen et co-Directrice de l’Institut du Genre, spécialiste de l’époque moderne.

Sylvie Steinberg a été nommée directrice de recherche à l’EHESS. Maîtresse de conférences HDR à l’Université de Rouen en histoire moderne, elle est co-Directrice de l’Institut du Genre (CNRS-Universités). Membre du comité de rédaction de CLIO Femmes, Genre, Histoire, elle est aussi membre de la SIEFAR et de la Société de démographie historique. Elle a publié Le travestissement en France à l’époque moderne (XVIe   XVIIIe siècles) (ANRT, 1999) et La confusion des sexes. Le travestissement de la Renaissance à la Révolution (Fayard, 2001). Elle a dirigé dans la revue Clio le numéro consacré en 2010 à Érotiques avec Violaine Sebillotte Cuchet. Elle a apporté sa contribution à La part des femmes dans l’histoire. Manuel d’histoire mixte, s. d. Association Mnémosyne (Belin, 2010).

 

ZANCARINI-FOURNEL Michelle

Professeure émérite des Universités en histoire contemporaine (Université Claude Bernard-Lyon I), membre du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon I, UMR LARHRA)

Michelle Zancarini-Fournel est professeure émérite des Universités en histoire contemporaine (Université-Lyon-I), membre du LARHRA et du comité de rédaction de la revue CLIO, Femmes, Genre, Histoire. Elle a publié Le moment 68. Une histoire contestée (Paris, Seuil, 2008). Elle a également publié La France du temps présent (1945-2005) avec Christian Delacroix (Belin, volume 13, 2010), Engagements, rebellions et genre dans les quartiers populaires en Europe avec Sophie Béroud, Boris Gobille et Abdellali Hajjat (Editions des archives contemporaines, 2011), Les lois Veil. Les événements fondateurs, Contraception 1974, IVG 1975 avec Bibia Pavard et Florence Rochefort (Armand Colin, 2012) et  Luttes de femmes. 100 ans d’affiches féministes avec Bibia Pavard (éditions Les échappées, 2013).

Et merci à toutes et tous d’être aussi passé nous voir au stand, de suivre et soutenir Mnémosyne.

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