Du genre dans l’histoire est un podcast produit par l’Association Mnémosyne. Cette dernière agit pour promouvoir la place des femmes dans la recherche historique et l’histoire des femmes et du genre comme objet de recherche historique. Elle s’intéresse également à la place des femmes et du genre dans l’histoire enseignée à l’école. Son objectif est d’informer, de former et de forger les outils facilitant la mixité des connaissances historiques transmises aux élèves et leur mise en œuvre par les enseignants dans leur cours.

Accompagnée par Fanny Cohen-Moreau, nous tâcherons dans ce podcast de toucher un public élargi d’enseignant.es n’ayant pas accès aux stages de formation ou n’en voyant pas la nécessité.


Pouvoir et corps des femmes.
Accouchées et sages-femmes royales en France aux XVIIe et XVIIIe siècles

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Comme vous le savez, dans ce podcast, on s’intéresse beaucoup au corps des femmes et à la façon dont le corps féminin est souvent présenté comme une limite pour l’action, alors même qu’il est instrumentalisé et utilisé par des sociétés patriarcales, au gré des besoins. Depuis quelques années, les historien·nes se sont intéressés au pouvoir des reines et aux différentes modalités de son expression : c’est ce qu’on appelle les Queenship studies.

Aujourd’hui, nous recevons Pascale Mormiche, qui a publié, aux éditions CNRS, en 2022 un ouvrage intitulé Donner vie au royaume. Grossesses et maternités à la Cour, XVIIe – XVIIIe siècles. Ensemble, nous observerons la façon dont les corps des reines et des princesses royales ont été mobilisés dans la reproduction d’héritiers et d’héritières par la monarchie française des XVIIe et XVIIIe siècles, dans des stratégies d’exercice et de conservation du pouvoir. Il s’agit donc ici de considérer la grossesse et la maternité comme des événements majeurs des dynasties royales.

Cette question des grossesses royales nous amènera à observer plus largement la question du corps et de la sexualité des princesses et des reines ainsi que l’existence des différentes actrices et acteurs de la surveillance et plus largement, de la reproduction des familles royales, et en particulier les sages-femmes. À travers leur rôle et leurs compétences, c’est toute la question des savoir-faire féminins à l’époque moderne, leur acquisition et leur transmission, que nous pourrons interroger.

Comme d’habitude, nous vous parlerons également des possibilités qu’offre cette étude scientifique dans l’élaboration de vos cours, notamment en classe de 5e et de 2nde.

Propositions de documents pour vos cours :

Dans cette épisode, nous évoquons la possibilité d’étudier la construction de l’Etat royal en France à partir de l’étude de la construction dynastique du pouvoir, ce qui passe immanquablement par la reproduction sexuelle des rois et des reines.

Pour cela, nous vous proposons plusieurs documents ci-dessous :

Bibliographie

  • BEAUVALET-BOUTOUYRIE Scarlett, Renard Jacques, « Des sages-femmes qui sauvent les mères ? », Histoire, économie et société, 1994, 13e année, no 2, p. 269-290.
  • BERTHIAUD Emmanuelle, « Grossesse désirée, grossesse imposée : le vécu de la grossesse aux XVIIIe- XIXe siècles en France dans les écrits féminins privés », dans Histoire, économie & société 4/2009 (28e année), p. 35-49.
  • BERTHIAUD Emmanuelle, «La grossesse invisible: la représentation des reines et des princesses enceintes à la cour de France (XVIIe-XIXe siècles)», Naissance et petite enfance à la cour, Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2016.
  • COESTER Christiane, « Passages de frontières. Le voyage de la jeune mariée dans la haute noblesse des temps modernes (XVe-XVIIIe siècle) », Genre & Histoire [en ligne], 9, Automne 2011.
  • COSANDEY Fanny, « Les femmes en monarchie : épouses ou héritières ? », dans CAPDEVILA Luc et al. (dir.), Le genre face aux mutations : Masculin et féminin, du Moyen Âge à nos jours, Rennes, PUR, 2003.
  • COSANDEY Fanny, La Reine de France. Symbole et pouvoir, XVe-XVIIIe siècle, Paris, Gallimard, « Biblio- thèque des histoires », 2000.
  • GARGAM Adeline, « L’obstétrique au XVIIIe siècle : un territoire de femmes convoité par les hommes », dans Femmes et Sciences, Paris, éd. Association Femmes et Sciences, 2012, p. 73-90.
  • GAUDE-FERRAGU Murielle, La reine au Moyen Âge. Le pouvoir au féminin, XIVe-XVe siècle, Paris, Tallandier, 2014.
  • GAUDE-FERRAGU Murielle, LAURIOUX Bruno et PAVIOT Jacques (dir.), La Cour du Prince. Cour de France, cours d’Europe, XIIe-XVe siècle, Paris, Champion, «Études d’histoire médiévale », 13, 2011.
  • GÉLIS Jacques, La sage-femme ou le médecin. Une nouvelle conception de la vie, Paris, Fayard, 1988.
  • HANAFI Nahema, « Le fruit de nos entrailles: la maternité dans les écrits des nobles toulousaines du siècle des Lumières», Annales du Midi, 2010, t. 122, no 269, p. 47-74.
  • HANAFI Nahema, Le frisson et le baume. Expériences féminines du corps au Siècle des Lumières, Rennes- Paris, PUR, CTHS, 2017
  • LAURENT Sylvie, Naître au Moyen Âge, De la conception à la naissance : la grossesse et l’accouchement (XIIe-XVe siècle), Paris, Le Léopard d’or, 1989.
  • LEWIS Andrew W., Le sang royal. La famille capétienne et l’État, France, Xe-XIVe siècle, Paris, Galimard, 1986.
  • MORMICHE Pascale et PEREZ Stanis, Naissance et petite enfance à la cour, Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2016.
  • MORMICHE Pascale, «De la grossesse à la naissance : le calendrier et le cérémonial (1638-1789) », Naissance et petite enfance à la cour, Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2016.
  • MORMICHE Pascale, Devenir prince. L’école du pouvoir en France, XVIIe – XVIIIe siècles, CNRS Editions, 2009
  • MORMICHE Pascale, Donner vie au royaume, CNRS éditions 2021
  • NOLDE Dorothea, « Princesses voyageuses au XVIIe siècle. Médiatrices politiques et passeuses culturelles », Clio. Histoire, femmes et sociétés, 28, 2008, p. 59-76.
  • PASCAL Eugénie, « L’attente de l’héritier. Désir d’enfant, grossesse et délivrance dans les lettres de princesses (1560-1630)», dans MCCLIVE Cathy et PELLEGRIN Nicole (dir.), Femmes en fleurs. Femmes en corps. Sang, Santé, Sexualités, du Moyen Âge aux Lumières, Saint-Étienne, Publications de l’université de Saint-Étienne, coll. « L’école du genre », série « nouvelles recherches », no 4, juin 2010.
  • PEREZ Stanis, Le corps de la reine, Paris, Perrin, 2019.
  • PICCO Dominique, « “Réseaux de femmes, femmes en réseaux” : Avant-propos », Genre & Histoire [en ligne], 12-13, Printemps-Automne 2013.
  • ROGISTER John, « Queen Marie Leszczynska and Faction at the French Court, 1725-1768», dans CAMPBELL ORR Clarissa, Queenship in Europe 1660–1815, The Role of the Consort, Cambridge, Cam- bridge University Press, 2004.
  • SAGE PRANCHÈRE Nathalie, L’école des sages-femmes. Naissance d’un corps professionnel (1786-1917), Tours, Presses universitaires François Rabelais, coll. « Perspectives historiques », 2017.
  • SYLVÈNE Édouard, Le Corps d’une reine. Histoire singulière d’Élisabeth de Valois, Rennes, PUR, 2009.
  • VIENNOT Éliane, Marguerite de Valois. « La reine Margot », Perrin, Tempus, 2015
  • WILSON-CHEVALIER Kathleen et Viennot Éliane (dir.), Royaume de Fémynie. Pouvoirs, contraintes, espaces de liberté des femmes, de la Renaissance à la Fronde, Paris, Champion, 1999.

Textes et crédits :

  • Texte 1 : annonce de Marie-Antoinette à sa mère le 17 juillet 1773 après une entrée solennelle à Paris.
  • Texte 2 : lette de Stanislas, père de Marie Leszczynska, au maréchal du Bourg, son secrétaire, dans Paul de Raynal, Le mariage d’un roi, Paris, Calmann-Lévy, 1887, p. 305.
  • Texte 3 :  réflexion de Louise Bourgeois, Sage-Femme de Marie de Medicis en 1617 dans Observations de Louyse Bourgeois ditte Boursier, Sage-femme de la Royne, livre deuxiesme, p. 215.
  • Texte 4 : Discussion entre la dernière princesse de Berry et son accoucheur Louis-Charles Deneux, dans Louis-Charles Deneux, Quatrième grossesse de la duchesse de Berry, Paris, A. Delahaye et E. Lecrosnier, 1881, p. 64.

Générique : Warm Sunset par Romarecord1973, disponible sur Pixabay

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin.
Noémie Gmür et Clémentine Letellier à la technique.
Clémentine Letellier à la lecture des textes.


Venez découvrir le tout premier épisode de la saison 2 de notre podcast, Du Genre dans l’Histoire, qui vous présente les grandes problématiques de l’histoire des femmes et du genre à travers des recherches récentes. Nous nous interrogeons ensuite sur les possibles transpositions didactiques de ces travaux dans les cours d’histoire du secondaire.

Aujourd’hui, nous allons parler d’intimité, de couple et de mariage, en observant l’évolution du marché de la rencontre entre les XIXe et XXe siècle. Nous mentionnons également le lien entre les petites annonces de journaux, les agences matrimoniales, et le développement des sites et applications de rencontres actuelles qui peuvent être perçues comme une forme contemporaine de l’intermédiation de rencontre.

Pour évoquer ces questions, nous avons le plaisir de recevoir Claire-Lise Gaillard, qui a soutenu en 2021 sa thèse sur l’histoire du marché de la rencontre en France aux XIXe et XXe siècles (c.f. bibliographie). Avec elle, nous nous sommes interrogées sur l’existence d’un « marché matrimonial », sur le rôle des intermédiaires de rencontre et sur ce que les petites annonces révèlent de l’intimité, des stéréotypes de genre et des stratégies amoureuses et matrimoniales des français·es.

Nous vous présentons également tout l’intérêt que cette thématique, mais surtout les sources utilisées par Claire-Lise Gaillard, présentent pour enseigner les transformations de la société française entre le XIXe et le XXe siècle dans les cours d’histoire-géographie, mais aussi en EMC.

Propositions de documents pour vos cours :

Nous remercions Claire-Lise Gaillard de nous permettre de vous diffuser ces quelques documents provenant de sa thèse, Célibataire épouserait jeune fille avec dot. Histoire du marché de la rencontre en France (XIXe-XXe siècles) [à paraître]

 

Dans cet épisode, nous vous invitons à vous saisir de la source primaire utilisée par Claire-Lise Gaillard : les petites annonces. Leur lecture, au premier abord ludique, permet rapidement aux élèves de collège comme de lycée, de saisir les stéréotypes et le modèle qui sous-tend l’écriture de ces petites annonces. Il devient alors possible d’étudier avec nos classes les interactions sociales propres au XIXe siècle (en 4e – 3e, ou en Première voire en Terminale). Voici un échantillons de petites annonces issues du journal L’Intermédiaire Discret, classé par sexe.

 

Vous pouvez aussi utiliser des caricatures qui, aux côtés de ces annonces, permettent de percevoir la façon dont le marché matrimonial, mais surtout l’intermédiation des rencontres, sont perçues et critiquées.

 

Pour étudier les stéréotypes de genre, en EMC par exemple, nous vous conseillons ces graphiques proposés par notre invitée dans sa thèse à paraître :

 

Enfin, les petites annonces datant de l’entre-deux guerre peuvent permettre de constater, de façon différente de nos sempiternelles pyramides des âges, l’impact démographique et social de la Grande Guerre, en permettant aux élèves de constater la grande quantité de veuves qui se tournent vers le marché patrimonial et qui sont moins regardantes que les célibataires sur le statut matrimonial recherché.

Bibliographie

  • BERGSTRÖM Marie, Les Nouvelles lois de l’amour. Sexualité, couple et rencontres au temps du numérique, Paris, La Découverte, 2019.
  • BESSIÈRE Céline et GOLLAC Sibylle, Le Genre du capital : comment la famille reproduit les inégalités, Paris, la Découverte, 2020
  • BETTE Peggy et GONZALEZ-QUIJANO Lola, « De « la femme seule » aux femmes sans mari », Genre & Histoire, février 2016, no 16.
  • CHARLE Christophe, Histoire sociale de la France au XIXe siècle, Points Histoire 2015
  • DAUMARD Adeline, « Affaire, amour, affection : le mariage dans la société bourgeoise au XIXe siècle », Romantisme, 1990, vol. 20, no 68, p. 33-47.
  • FRYDMAN Hannah et GAILLARD Claire-Lise, « « Les dessous des petites annonces » : quand les intimités se marchandent à la quatrième page des journaux (IIIe République) », Histoire, Économie & Société, 19 août 2020, 39e année, no 3, p. 45-66.
  • FÜG-PIERREVILLE Corinne, Entremetteurs et entremetteuses dans la littérature de l’Antiquité à nos jours : actes du colloque international des 18 et 19 mai 2006 [Université Jean Moulin-Lyon 3], Lyon, CEDIC Centre Jean Prévost, Université Jean Moulin, Lyon 3, 2007.
  • GAILLARD Claire-Lise et LEGRANDJACQUES Sara, « Rencontre(s) : enjeux, pratiques, représentations », Hypothèses, 2019, vol. 22, no 1, p. 229-237.
  • GAILLARD Claire-Lise, « Du média à l’intermédiaire : le courrier du cœur comme espace de rencontre. L’exemple du courrier de Midinette » dans STIÉNON Valérie et ABSALYAMOVA Elina (dir.), Les Voix du lecteur dans la presse française du XIXe siècle, PULIM., Limoges, 2018, p. 322-342.
  • GAILLARD Claire-Lise, « Feuilleter la presse en ligne par Giga Octets », dans MULLER Caroline et CLAVERT Frédérique (dir.) Le Goût de l’archive à l’ère numérique, http://www.gout-numerique.net/table-of-contents/feuilleter-la-presse-ancienne-par-giga-octets, 4 juin 2018.
  • GAILLARD Claire-Lise, « Oscillations et réaffirmations du genre dans les petites annonces de l’Intermédiaire Discret 1921-1939 » , Genre & Histoire,  21 | Printemps 2018 , p.1 à 20.
  • GAILLARD Claire-Lise, Célibataire épouserait jeune fille avec dot. Histoire du marché de la rencontre en France (XIXe-XXe siècles), thèse doctorat Université Paris I, sous la direction de KALIFA Dominique et LEMERCIER Claire, Paris 2021.
  • GOUGELMANN Stéphane et VERJUS Anne, Écrire le mariage en France au XIXe siècle, Saint-Étienne, Presses universitaires de Saint- Étienne, 2017.
  • GROPPI Angela et FINE Agnès, « Femmes, dot et patrimoine », CLIO. Histoire, femmes et sociétés, avril 1998, no 7.
  • KALIFA Dominique, « L’invention des agences matrimoniales », L’Histoire, juin 2011, vol. 365, no 6, p. 76-79.
  • PERROT Michelle, Histoire de la vie privée. Tome 4. De la Révolution à la Grande guerre, Paris, Seuil, [1987], 1999.
  • SALMON Aïcha, La Nuit de noces. Une Histoire sociale et culturelle de l’intimité conjugale (France, années 1800 – années 1920), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2020.
  • SOHN Anne-Marie, 100 ans de séduction: une histoire des histoires d’amour, Paris, Larousse, 2003.
  • TABET Paola, La Grande Arnaque : sexualité des femmes et échange économico-sexuel, traduit par Josée CONTRERAS, Paris Budapest Torino, l’Harmattan, 2004
  • VIDAL-NAQUET Clémentine, Correspondances conjugales 1914-1918 : dans l’intimité de la Grande Guerre, Paris, France, R. Laffont, 2014.
  • « Histoire de l’amour 3/4 », La fabrique de l’histoire, 13 février 2013 https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique- de-lhistoire/histoire-de-lamour-34

 

Textes et crédits :

  • Texte 1 : extrait de l’ouvrage de Théodore Henri « A travers Marseille, les agences matrimoniales », dans Le Petit Marseillais, 20 avril 1873.
  • Texte 2 : lecture de deux annonces publiées dans L’intermédiaire Discret en janvier 1938.
  • Texte 3 : lecture de deux annonces publiées dans L’intermédiaire Discret en janvier 1934.

Générique : Warm Sunset par Romarecord1973, disponible sur Pixabay

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin.
Noémie Gmür et Clémentine Letellier à la technique.
Clémentine Letellier à la lecture des textes.



La guerre en Ukraine et les multiples photographies de femmes en uniforme, engagées dans l’armée ukrainienne auprès de leurs compagnons masculins, ont révélé au monde une réalité immémoriale : les femmes ne sont pas étrangères à la guerre. Dans le cadre d’une histoire de France qui glorifie les grands hommes et les grands soldats, toujours masculins, à l’exception notable de la figure de Jeanne d’Arc, et où l’on renvoie généralement les femmes à la société civile, passives et plutôt victimes des conflits qu’actives dans les combats, quelle place est faite aux femmes dans l’histoire de la guerre ? 4e de couverture - Prixmnemosyne2019

La question du genre de la guerre et de la place des femmes dans les guerres n’est pas neuve, elle est travaillée par les historiens et historiennes depuis plus de 25 ans. A Mnemosyne, nous avons donné le prix 2019 à Maria Goupil-Travert sur les Braves combattantes, humbles héroïnes, évoquant les femmes engagées dans la guerre pendant la Révolution. Ce mémoire a été dirigé par Dominique Godineau, qui elle même a écrit sur les femmes dans les guerres révolutionnaires il y a plus de 20 ans.

 

Ces travaux nombreux et passionnants restent peu connus et ne connaissent aucune traduction dans les programmes d’histoire. Pourquoi les femmes en guerre sont invisibles dans les cours du secondaire ? Comment faire pour y remédier ? Nous nous demanderons aussi en quoi réfléchir au genre de la guerre peut aider les élèves à mieux appréhender la réalité des conflits et progresser sur le chemin de l’égalité.

Aujourd’hui, Cécile Beghin reçoit trois spécialistes pour nous aider à répondre à toutes ces questions : Véronique Garrigues, Chloé Leprince et Fabrice Virgili.

 

Propositions de documents pour vos cours :

Pour le Moyen Âge (programme de 5e) :

Laodicée en armure

« La Vengeance de Bérénice (ou Laodicée) de Cappadoce » dans Giovanni Boccaccio (1313-1375), Le Livre des cleres et nobles femmes, v. 1488-1496, Cognac (France), Illustrations de Robinet Testard – BnF 599 fol. 63

 

  • Pour parler des femmes en armes au Moyen Âge, voici une enluminure de la reine Laodice représentée en armure :

 

 

 

 

Pour la Révolution et le XIXe siècle (4e et 1ère) :

Françaises devenues libres, Villeneuve (graveur), 1790, Paris, musée Carnavalet, 15,3 x 10,8cm.

Pour trouver des sources, notamment des textes de lois, mentionnant des femmes en arme durant la Révolution, et notamment à la Bastille, vous pouvez consulter le site de la base Baudouin.

Pour des références plus facilement (et rapidement !) accessible, voici quelques articles :

GODINEAU Dominique, « De la guerrière à la citoyenne. Porter les armes pendant l’Ancien Régime et la Révolution française »Clio. Histoire‚ femmes et sociétés [En ligne], 20 | 2004, mis en ligne le 23 août 2013, consulté le 13 juillet 2022URL : http://journals.openedition.org/clio/1418

MARTIN Jean-Clément, « Travestissements, impostures et la communauté historienne. À propos des femmes soldats de la Révolution et de l’Empire », Politix, 2006/2 (n° 74), p. 31-48. mis en ligne le 1er janvier 2009, consulté le 13 juillet 2022. URL : https://www.cairn.info/revue-politix-2006-2-page-31.htm

MABO Solenn, « Femmes engagées dans la chouannerie : motivations, modalités d’actions et processus de reconnaissance (1794-1830) », Genre & Histoire [En ligne], 19 | Printemps 2017, mis en ligne le 01 juillet 2017, consulté le 13 juillet 2022. URL : http://journals.openedition.org/genrehistoire/2687

Enfin, vous pouvez réécouter en replay le café virtuel réalisé par l’APHG, en partenariat avec Mnémosyne, avec Maria Goupil-Travert pour son livre Braves combattantes, humbles héroïnes. Trajectoires et mémoires des engagées volontaires de la Révolution et de l’Empire (PUF, 2021) qui a reçu le prix Mnémosyne 2019. La discussion était animée par Véronique Garrigues. Mis en ligne le samedi 3 juillet 2021 : https://www.aphg.fr/Cafe-virtuel-avec-Maria-Goupil-Travert-pour-Braves-combattantes-humbles

Vous pouvez également utiliser, comme source pour vos dossiers documentaires, le Règlement de la Société des citoyennes républicaines révolutionnaires de Paris (9 juillet 1793) [disponible sur Gallica], notamment l’introduction :

« Les Citoyennes Républicaines Révolutionnaires, convaincues que sans mœurs et sans principes il n’y a pas de liberté, et considérant que pour bien remplir ses devoirs domestiques il faut connaître ses devoirs sociaux, c’est sous ce point de vue qu’elles se réunirent en société pour s’instruire entre elles, apprendre à bien connaître la Constitution et les lois de la République, s’occuper des affaires publiques, soulager l’humanité souffrante, et défendre tous les individus qui seraient victimes de quelque acte arbitraire ; elles veulent bannir toute personnalité, jalousie, rivalité, envie, et justifier leur titre.
Mais outre l’esprit et le principe d’une société, il faut encore un règlement particulier qui en arrête toute les conditions ; en conséquence, elles ont arrêté le règlement suivant :
I – Le but de la société ayant pour objet [sic] de s’armer pour concourir à la défense de la Patrie ; sont néanmoins libres les Citoyennes de s’armer ou de ne pas s’armer.
(…27 articles en tout …)
La Société, après avoir entendu le règlement ci-dessus l’a arrêté le 9 juillet, l’an deuxième de la République française.
Signé : Rouseaud, présidente, Potheau, L. Monier, Dubreuil et Pauline Léon, secrétaires.
De l’imprimerie du Créole patriote, rue Transnonain.

 

Bibliographie

  • AMRANE Djamila, Les femmes algériennes dans la guerre, Paris, Plon, 1991.
  • BRAYBON Gail, SUMMERFIELD Penny, Out of the Cage : Women’s Experiences in Two World Wars, Londres & NewYork, Pandora, 1987 (rééd. Routledge, 2014)
  • CAPDEVILA Luc, ROUQUE François, VIRGILI Fabrice, VOLDMAN Danièle, Sexes, genre et guerres : France, 1914-1945, Paris, Payot & Rivages, 2010 [éd. revue, corrigée et actualisée].
  • Clio. Femmes, Genre, Histoire, 30 | 2009, « Héroïnes », Sophie Cassagnes-Brouquet et Mathilde Dubesset (dir.)
  • Clio. Femmes, Genre, Histoire, 39 | 2014, Les lois genrées de la guerre, Fabrice Virgili (dir.)
  •  Clio. Femmes, Genre, Histoire 20 | 2004, Armées, Luc Capdevila and Dominique GODINEAU (dir.)
  • FAERBER Johan, « Chloé Leprince : La contribution des « Pétroleuses » d’Edith Thomas à la connaissance de l’épisode communaliste est majeure », Diakritic, 18 mars 2021.
  • GARRIGUES Véronique, « Les femmes viriles, un genre de transgression pendant les guerres de religion ? », S. Édouard, L. Douzou et S. Gal (dir.), Transgression et société en guerre, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 2017, p. 45-62
  • GOLDSTEIN Joshua S., War and Gender : How Gender Shapes the War System and Vice Versa, Cambridge, Cambridge University Press, 2003.
  • GOUPIL TRAVERT Maria, Braves combattantes, humbles héroïnes. Trajectoires et mémoires des engagées volontaires de la Révolution et de l’Empire, PUR, coll. Mnemosyne, 2021.
  • HAGEMANN Karen et al. (dir.), Home/Front : The Military, War And Gender In Twentieth-Century Germany,  New York/Oxford, Berg, 2002.
  • HIGONNET Margaret R. et al. (dir.), Behind the Lines : Gender and the Two World Wars,  New Haven/Londres, Yale University Press, 1987.
  • MAYOR Adrienne, Les Amazones. Quand les femmes étaient les égales des hommes (VIIIe s avt J-C, Ier s apr. J_C), La Découverte Poche, 2020.
  • STEINBERG Sylvie, « Le mythe des Amazones et son utilisation politique de la Renaissance à la Fronde », in WILSON-CHEVALIER (Kathleen), VIENNOT (Éliane)(dir.), Royaume de Fémynie. Pouvoirs, contraintes, espaces de liberté des femmes, de la Renaissance à la Fronde, 1999, p. 261-273.
  • THÉBAUD Françoise, « La guerre est-elle émancipatrice pour les femmes ? », Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe [en ligne], EHNE, mis en ligne le 09/12/2020 et consulté le 11/07/2022 ; url : https://ehne.fr/fr/node/12372
  • THÉBAUD Françoise, « Penser les guerres du XXe siècle à partir des femmes et du genre. Quarante ans d’historiographie », Clio. Femmes, genre, histoire, no 39, 2014, p. 157-182.
  • THÉBAUD Françoise, La Grande Guerre : le triomphe de la division sexuelle », Histoire des femmes en Occident, vol. 5: Le XXe  siècle, Paris, Plon, 1992.
  • THOMAS Edith, Les Pétroleuses, Folio histoire 2020.
  • TRÉVISI Marion, NIVET Philippe, Les femmes et la guerre de l’Antiquité à 1918, Paris, Economica, 2010.
  • VERHAEGHE Sidonie, Vive Louise Michel ! Célébrité et postérité d’une figure anarchiste, Vulaines-sur-Seine, Éditions du Croquant, 2021. Liste de ses publications sur Louise Michel : https://pro.univ-lille.fr/sidonie-verhaeghe/publications/
  • VIRGILI Fabrice, « Quand la guerre trouble le genre, XIXe-XXIe s », Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe [en ligne], EHNE, mis en ligne le 22/06/2020 et consulté le 11/07/2022 ; url : https://ehne.fr/fr/node/12451
  • WINGFIELD Nancy M., BUCUR Maria (dir.), Gender and War in Twentieth-Century Eastern Europe, Bloomington, Indiana University Press, 2006.

 

Textes et crédits :

  • Texte 1 : extrait issu de l’ouvrage de Marie GOUPIL TRAVERT, Braves combattantes, humbles héroïnes. Trajectoires et mémoires des engagées volontaires de la Révolution et de l’Empire, PUR, coll. Mnemosyne, 2021, p. 43.
  • Texte 2 : ibid, p. 93.
  • Texte 3 : extrait issu de l’ouvrage de Gaspard de Saulx, seigneur de Tavannes, Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, tome 25. Memoires de tres-noble et tres-illustre Gaspard de Saulx, seigneur de Tavannes, mareschal de France, admiral des mers de Levant, gouverneur de Provence, conseiller du roy, et capitaine de cent hommes d’armes, publié en 1822, conservé à la BnF,
  • Puis extrait issu de l’ouvrage de Marie GOUPIL TRAVERT, Braves combattantes, humbles héroïnes. Trajectoires et mémoires des engagées volontaires de la Révolution et de l’Empire, PUR, coll. Mnemosyne, 2021, p. 87-88.
  • Texte 4 : Extrait du tract « au travailleur des campagnes », déclaration de la commune de Paris, rédigé par André Léo en avril 1871, disponible aux Archives de Paris.
  • Chant : refrain du chant interprété par le Chœur des femmes de Radio France, Les Tourneuses d’Obus, sur une mélodie de Vincent Scotto en 1917. + d’infos sur Radio France. Paroles :

Nous somm’s les tourneuses d’obus
Les mômes des Poilus
On est pas des duchesses
On peut nous voir dès le matin
Nous cavaler au turbin
Et tout le jour à l’atelier
On cisèle l’acier
Comm’ des homm’s à la r’dresse
On peut dir’ qu’ell’s jett’nt leur jus
Les tourneuses d’obus.

Générique : Musique libre de droit par Musicincloud.

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin.
Fanny Cohen-Moreau et Alice Durieux à la technique.
Clémentine Letellier à la lecture des textes.

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Depuis plusieurs années, à Paris et dans toutes les grandes villes du monde, les artistes féminines font leur apparition dans les musées et les galeries : dans le sillage des études de genre et de l’histoire des femmes, les artistes ou photographes du passé, longtemps invisibilisées sont « redécouvertes » et exposées devant un public ébahi de leur existence. Certaines artistes contemporaines parviennent à exposer leur travail, construire une œuvre et une renommée.

Si cette évolution vitale pour le milieu de l’art est bien accueillie du grand public il reste beaucoup à faire pour que les femmes artistes deviennent des artistes à l’égale des hommes. Les historiens et historiennes de l’art et du genre attirent l’attention sur la nécessité d’exposer, historiciser et analyser leurs œuvres autrement.

Dans les cours d’histoire, les artistes femmes sont peu ou pas étudiées, et lorsqu’un tableau féminin est utilisé, on ne pose jamais sur lui de questionnement de genre. Par ailleurs la représentation des femmes par les artistes hommes n’est jamais questionnée sous l’angle du genre.

Aujourd’hui alors que de nombreuses expositions sur des femmes artistes ont lieu à Paris, nous allons tenter avec Julie Verlaine de décrypter pour vous ces questions complexes.

Bibliographie

Ouvrages :

  • J. Birnbaum, Women artists in interwar France. Framing Feminities, Farnham, Ashgate, 2011
  • Foucher Zarmanian, Créatrices en 1900 : femmes artistes en France dans les milieux symbolistes, Mare & Martin 2015
  • Gonnad, W. Chadwick, The modern Woman revisited : Paris between the wars, 2003
  • Gonnard, Women Together/Women Apart : Portraits of Lesbian Paris, 2005.
  • Gonnard, Elisabeth Lebovici, Femmes artistes/artistes femmes. Paris, de 1881 à nos jours, Paris, Hazan, 2007.
  • Le Gac, F. Virgili, (dir.) L’Europe des femmes, XVIIIe – XXIe siècle. Recueil pour une istoire du genre en VO, Chapitre 10 « Place aux artistes », Perrin, 2017
  • Nochlin, Women, Art and Power, and other essays, NY, Routledge, 1988.
  • Sofio, Artistes femmes, la parenthèse enchantée (XVIIIe-XIXe siècles), Paris, CNRS éditions, 2014.

Articles et revues :

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Générique : Musique libre de droit par Musicincloud.

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin, animé par Fanny Cohen-Moreau. Textes lus par Clémentine Letellier.

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Aujourd’hui, nous avons l’immense plaisir et honneur de recevoir Bibia Pavard, chercheuse spécialiste du féminisme contemporain, que vous connaissez peut-être mieux depuis la sortie de son livre déjà culte, écrit avec Florence Rochefort et Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en chargeune histoire des féminismes de 1789 à nos jours, publié aux éditions La Découverte en 2020. Et puis elle est, depuis le 4 février 2022, la nouvelle Présidente de Mnémosyne.

[Attention, dans cet épisode nous parlons de violences sexistes et sexuelles, et notamment de viols.]

 

L’ouvrage a pour ambition de retracer une minutieuse histoire des féminismes depuis 1789. Notre ambition dans cet épisode sera plus restreinte : pour rester dans la thématique du corps, entamée dans notre épisode 9, Cécile Beghin a voulu explorer les liens qui se tissent entre le corps des femmes et les combats menés par les féministes entre seconde guerre mondiale et 1982, en particulier autour du droit à l’avortement.

Pour évoquer cette loi et la décennie qui l’a vue naître, on utilise parfois l’expression de « libération féminine ». Cette expression correspond-elle à une réalité et peut-elle véritablement être reliée aux étapes qui ont permis l’adoption puis la mise en place des lois sur la contraception et l’avortement, entre 1967 et 1982 ? Dans quel contexte politique et social ces lois ont-elles été adoptées ? quels obstacles ont-t-elle rencontrés ? Quels combats ont-elle impliqué ?

Avec Bibia et Clémentine, de retour parmi nous aujourd’hui pour la transposition didactique, mais sans fabliaux, nous allons essayer de répondre à toutes ces questions.

 

Bibliographie

  • Bibia Parvard, « Genre et militantisme dans le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception. Pratique des avortements (1973-1979) », Clio. Femmes, Genre, Histoire, 29 | 2009 « 68’, révolutions dans le genre ? »
  • Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, Les lois Veil. Les lois événements fondateurs. Contraception 1974, IVG 1975, Paris, Armand Colin, coll. «U Histoire », série : Les événements fondateurs, 2012.
  • Bibia Pavard, Si je veux, quand je veux. Contraception et avortement dans la société française (1956-1979), Presses universitaires de Rennes, coll. « Archives du féminisme », 2012.
  • Bibia Pavard, « Quand la pratique fait mouvement. La méthode Karman dans les mobilisations pour l’avortement libre et gratuit (1972-1975) », Sociétés contemporaines 2012/1 n° 85, pages 43 à 63.
  • Maud Gelly, Bibia Pavard, « De la fabrique des militantes à la fabrique des patientes, Deux mobilisations des profanes : l’avortement (1972-1975) et le dépistage du sida (2007-2011) » Genèses 2016/1 n° 102, pages 47 à 66.
  • Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en charge. Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours, La Découverte 2020.
  • Retronews, dossier Société : Lois réprimant l’avortement et la contraception en 1920 et 1923. lien vers le dossier
  • Travaux préparatoires à la loi relative à la régulation des naissances, 20 décembre 1966. lien vidéo, ORTF, Réalisateur : Daniel Costelle. Durée : 03min 23s


Pour élargir nos réflexions, Clémentine Letellier et Cécile Beghin ont eu envie de sortir des lignes étroites tracées par les programmes et de vous emmener explorer une contrée souvent méconnue : celle des corps et des sexualités médiévales. En effet, chaque régime de genre implique des spécificités dans le rapport des sociétés au corps et à la sexualité. Comment les médiévaux considèrent-ils les corps des hommes et des femmes ? Quelles représentations s’établissent autour des corps féminins et masculins ? Quelles sexualités sont autorisées, recommandées ou interdites et condamnées ? En quoi les sexualités sont-elles révélatrices des mentalités et des rapports de domination qui structurent la société médiévale ?

Avec l’aide de Didier Lett, Professeur d’histoire médiévale à l’Université de Paris VII et spécialiste de la famille et des sexualités dans le Bas Moyen-Âge, Clémentine et Cécile vont essayer de répondre à toutes ces questions et elles parient qu’elles vont parvenir à vous montrer que ces questionnements sur les sexualités médiévales nous renvoient à des questionnements plus contemporains sur l’éducation à la sexualité de notre jeunesse.

Et parce que parler de sexualité ne signifie pas seulement aborder des thèmes réjouissants, il sera également fait mention dans cet épisode de violences sexuelles envers les femmes et les enfants. Pour parler de ces sujets plus dramatiques, nous présenterons le dernier ouvrage de Didier Lett, Viols d’enfants au Moyen Âge, genre et pédocriminalité à Bologne (XIVe – XVe siècle), paru aux éditions PUF en 2021.


La femme nouvelle, C. Fayolle

Caroline Fayolle, « La femme nouvelle. Genre, Education, Révolution (1789 – 1830), Paris, Editions du CTHS, 2017.

La citoyenneté est une notion complexe qui tient une place importante dans les programmes de collège et de lycée, mais qui est généralement utilisée de façon assez simpliste, avec le sens de « citoyenneté politique » qui en exclut longtemps les femmes. Avec Caroline Fayolle, agrégée d’histoire et MCF en histoire à l’université de Montpellier, nous nous interrogerons donc dans cet épisode sur la notion de citoyenneté révolutionnaire et sur l’éducation des femmes.

Bibliographie : 

  • Barthélémy Pascale, Sebillotte-Cuchet Violaine, « Sous la citoyenneté, le genre », Clio. Femmes, Genre, Histoire, n°43, 2016, Citoyennetés, pp. 7 – 22.
  • Bonaventure Lafaurie Élisabeth, Discours sur l’état de nullité dans lequel on tient les femmes, relativement à la politique, 1791. Texte édité par Caroline Fayolle, SIEFAR.
  • Fayolle Caroline, « Les fonctions politiques de la famille dans les livres d’éducation (1793 – 1816) », Dix-huitième siècle, n° 2010/1, pp. 633 – 653.
  • Fayolle Caroline, « Le sens de l’aiguille. Travaux domestiques, genre et citoyenneté (1789 – 1799) », Cahiers du Genre, 2012/2, n°53, pp. 165 – 187.
  • Fayolle Caroline, « Des petites républiques de filles. Projets et expérimentations pédagogiques révolutionnaires (1793 – 1794) », La Révolution française, 2013/4 Pédagogies, utopies et révolutions (1789 – 1848).
  • Fayolle Caroline, La Femme nouvelle. Genre, éducation, Révolution (1789 – 1830), Paris, CTHS, 2017.
  • Fayolle Caroline, « Madame Roland, symbole de l’influence « pernicieuse » des femmes sur la politique », Retronews, 2019, url : retronews
  • Godineau Dominique, Citoyennes tricoteuses. Les femmes du peuple à Paris pendant la Révolution, Aix-en-Provence, 1988.
  • Godineau Dominique, « Autour du mot citoyenne », Mots, n°16, mars 1988. Numéro spécial Langages. Langue de la Révolution française, pp.91 – 110.
  • Marques-Pereira Bérangère, La citoyenneté politique des femmes, Paris, 2003.
  • Marques-Pereira Bérangère, Pfefferkorn Roland, « Genre, politiques sociales et citoyenneté : enjeux et recompositions », Cahiers du genre, 2013/3, pp. 5 – 19.
  • Mazeau Guillaume, Plumauzille Clyde, « Penser avec le genre : trouble dans la citoyenneté révolutionnaire », La Révolution française, n°9, 2015.
  • Moszkowski-Ouargli Pauline, Citoyennes des champs. Les femmes de Beaumont-du-Périgord pendant la Révolution française, PUR, coll. Mnémosyne, 2015.

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Générique : Musique libre de droit par Musicincloud.

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin, animé par Fanny Cohen-Moreau. Textes lus par Clémentine Letellier.

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Qu’est-ce que l’archéologie du genre ? Comment faire de l’histoire du genre quand on étudie la préhistoire ?

Anne Augereau, « Femmes néolithiques. Le genre dans les premières sociétés agricoles », CNRS Editions, 2021.

 

Dans cet épisode, nous ferons connaissance avec Anne Augereau, archéologue à l’Inrap, spécialiste du néolithique, qui vient de faire paraître un ouvrage nommé Femmes néolithique, le genre dans les premières sociétés agricoles, aux éditions du Cnrs. Cet entretien sera pour nous l’occasion de vous faire connaître une discipline, l’archéologie du genre, et nous espérons, à travers la présentation de ses recherches, vous faire partager notre passion pour les analyses de genre appliquées à la préhistoire. Nous pourrons ensuite aborder la question de l’enseignement de la préhistoire dans le secondaire et sur la place qu’y occupent les femmes.

 

Bibliographie : 

  • Augereau Anne, Femmes néolithiques, le genre dans les premières sociétés agricoles, Cnrs éditions, 2021.
  • Belard Chloé, « Les objets archéologiques des sociétés anciennes sans textes peuvent-ils être « masculins » ou « féminins » ? », Historiens et Géographes, Nov.2020, pages 55-61.
  • Cohen Claudine, La femme des origines et Femmes de la Préhistoire, Belin, 2016.
  • Demoule Jean-Paul, La révolution néolithique, Le Pommier, 38, 2008.
    Demoule Jean-Paul, « Pouvoirs, sexes et genres ». Les Nouvelles de l’archéologie, 2015.
  • Dossier « Genre et archéologie ». Les Nouvelles de l’archéologie, n°140, juin 2015 , Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015.
  • Patou-Mathis Marylène, L’homme préhistorique est aussi une femme, Allary Editions 2020.
  • Tabet Paola, « Les Mains, les outils et les armes », L’Homme, tome 19, n°3-4, 1979, pp. 5 – 61.
  • Testart Alain, L’amazone et la cuisinière. Anthropologie de la division sexuelle du travail, Paris, Gallimard, 2014.
  • Testart Alain, La Déesse et le grain, Trois essais sur les religions néolithiques, Paris, Éditions Errance, 2010.
  • Testart Alain, L’amazone et la cuisinière. Anthropologie de la division sexuelle du travail, Paris, Gallimard, coll. Bibliothèque des Sciences Humaines, 2014.
  • Trémeaud Caroline, « La richesse des femmes ou comment l’archéologie vient au genre », Les Nouvelles de l’archéologie, 140, 2015, p. 35-41.

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Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin, animé par Fanny Cohen-Moreau. Textes lus par Clémentine Letellier.

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Affiche des Rendez-Vous de l'Histoire de Blois de 2021

Affiche des Rendez-Vous de l’Histoire de Blois de 2021 – AAA Production – Les Shadoks par Jacques Rouxel – Belleville 2021

Dans le cadre des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, dont le sujet cette année est le travail, nous nous demandons quelles sont les permanences et les évolutions du travail féminin ? Comment mieux intégrer ces thématiques dans les cours d’histoire du secondaire ?

Pour répondre à ces questions, nous avons invité Julie Pilorget, professeure agrégée et docteure en histoire médiévale, également professeure dans le secondaire, préparatrice pour l’agrégation d’histoire et vacataire à l’université de Paris 7 et Paris 8. Est également présente Fanny Gallot, maîtresse de conférence en histoire contemporaine à l’université de Créteil, membre du CRHEC, et formatrice à l’INSPE en Master MEEF, que vous avez déjà rencontré dans l’épisode 3 de ce podcast.

Ensemble, nous parlons du travail féminin sur deux périodes distantes de 500 ans : le XVe et le XXe siècle. Après un temps d’échange sur les recherches de nos deux intervenantes, nous discutons des caractéristiques du travail féminin. Enfin, Julie Pilorget et Fanny Gallot nous proposent deux exemples de transposition dans le secondaire.

Bibliographie :

  • Françoise Battagliola, Histoire du travail des femmes, Paris, La Découverte, 2000.
  • Cécile Beghin, « Entre ombre et lumière : quelques aspects du travail des femmes à Montpellier (1293-1408) », Mediévales, Printemps 1996 : Les dépendances au travail, p. 45-54.
  • Cécile Beghin, « Donneuses d’ouvrages, apprenties et salariées aux XIVè-XVè siècles dans les sociétés urbaines languedociennes », Clio (Histoire, Femmes, sociétés), 3, 1996 : Métiers, Corporations, syndicalismes, p. 31-54.
  • Cécile Beghin, « La tentation du veuvage. Patrimoine, gestion et travail des veuves dans les villes du Bas-Languedoc aux XIVè-XVè siècles », in La famille, les femmes et le quotidien (XIV-XVIIIè siècles), Textes offerts à Christiane Klapisch-Zuber, Publications de la Sorbonne, 2006, p. 163-180.
  • Michel de Certeau, L’invention du quotidien, 1. Les arts de faire. Folio Essai 1990.
  • Fanny Gallot, « La « crise de nerfs », de la souffrance à la résistance ? », Clio (Femmes. Genre. Histoire), 29, 2009, pp. 153-164.
  • Fanny Gallot, « La revanche du soutien-gorge. Le corps des ouvrières de la lingerie (1968-2012) », Clio (Femmes. Genre. Histoire), 38, 2013, pp. 61-78.
  • Fanny Gallot, En découdre, comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société, La Découverte, 2015.
  • Bernard Lepetit, Les formes de l’expérience : autre histoire sociale, Albin Michel, Paris, 1995.
  • Laure Machu, Isabelle Lespinat-Moret, Vincent Viet (dir.), 1914-1918 : main-d’œuvre en guerre, Paris, La documentation française, 2018.
  • Jean-Marc Olivier (dir.), Le travail en Europe Occidentale des années 1830 aux années 1930. Mains d’oeuvres artisanales et industrielles, pratiques et questions sociales, Colin, 2020.
  • Michelle Perrot, Mélancolie ouvrière, Grasset Paris 2012.
  • Julie Pilorget, La problématique du veuvage féminin en Picardie à la fin du Moyen Âge, Intervention proposée dans le cadre de la journée d’étude du 22 mars 2014 organisée par Elisabeth Crouzet-Pavan (Paris-Sorbonne, UMR 8596).
  • Julie Pilorget, « La fin du Moyen Âge, un moment charnière pour l’histoire des femmes ? Les embarras de la périodisation », Questes, 33 | 2016, p. 95-107.
  • Julie Pilorget, Des femmes dans la ville : Amiens (1380-1520), thèse de doctorat dirigée par Elisabeth Crouzet-Pavan, Université de Paris 1, 2018.
  • Sylvie Schweitzer, Les femmes ont toujours travaillé. Une histoire du travail des femmes aux XIXè et XXè siècles, Paris, Odile Jacob, 2002.
  • Edward Palmer Thompson, La formation de la classe ouvrière anglaise, Points Histoire 2017 (réed.).
  • Nicola Verdon, Rural women workers in 14th century England : gender, work and wages, Woodbridges, Boydell Press, 2002.
  • Michelle Zancarini-Fournel, Xavier Vigna (dir.), Clio (Femmes, Genre, Histoire), n°38, 2013 : Ouvrières, ouvriers .

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Générique : Musique libre de droit par Musicincloud.

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin, animé par Fanny Cohen-Moreau. Textes lus par Clémentine Letellier :

  • extrait de l’article de Fanny Gallot, « La « crise de nerfs », de la souffrance à la résistance ? », Clio (Femmes. Genre. Histoire), 29, 2009, p. 158.
  • extrait du texte de Julie Pilorget, La problématique du veuvage féminin en Picardie à la fin du Moyen Âge, Intervention proposée dans le cadre de la journée d’étude du 22 mars 2014 organisée par Elisabeth Crouzet-Pavan (Paris-Sorbonne, UMR 8596), p. 10

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Lucie Jardot, Sceller et Gouverner », PUR, Prix Mnémosyne 2018, 2020.

Comment le pouvoir féminin a-t-il pu s’exprimer au Moyen Âge et à l’époque moderne ?

Aujourd’hui, nous recevons Lucie Jardot, professeure agrégée d’histoire et doctorante en Histoire médiévale à la Sorbonne (Paris). Elle nous parle de son ouvrage, Sceller et Gouverner. Pratiques et représentations du pouvoir des comtesses de Flandre et de Hainaut (XIIIe – XVe siècles), édité aux PUR dans la collection Mnémosyne, en 2020.

Ensemble, nous allons parler de l’expression d’un pouvoir féminin à travers une source médiévale rarement étudiée sous l’angle du genre : le sceau.
Nous avons ensuite demandé à Lucie Jardot comment adapter cette problématique du pouvoir féminin aux programmes du secondaire. Elle nous a alors proposé deux adaptations possibles.

Bibliographie :

Moyen Âge

  • Balouzat-Loubet Christelle, Mahaut d’Artois, une femme de pouvoir, Paris, Pellerin, 2010.
  • Bousmar Éric, Dumont Jonathan et Marchandisse Alain (dir.), Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Âge et au cours de la première Renaissance, Bruxelles, De Boeck, 2012.
  • Dubois-Nayt Armel, Santinelli Emmanuelle, Femmes de pouvoir et pouvoir de femmes dans l’occident médiéval et moderne, Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 2009.
  • Gaude-Ferragu Murielle, La reine au Moyen Âge. Le pouvoir au féminin, XIV-XVe siècle, Paris, Tallandier, 2014.

Epoque moderne

  • Cosandey Fanny, La reine de France. Symbole et pouvoir, Gallimard, 2000
  • David-Chapy Aubrée, Anne de France, Louise de Savoie inventions d’un pouvoir au féminin, Paris, Classiques Garnier, 2016.
  • Zum Kolk Caroline, Wilson-Chevalier Kathleen, Femmes à la cour de France. Charges et fonctions (XVe-XIXe siècle), Villeneuve d’Ascq, Septentrion, 2018.
  • Wanegffelen Thierry, Le pouvoir contesté. Souveraines d’Europe à la Renaissance, Payot, 2008

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Générique : Musique libre de droit par Musicincloud.

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin, animé par Fanny Cohen-Moreau. Textes lus par Clémentine Letellier.

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